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L’opération de démantèlement des bidonvilles, où vivent de nombreux Comoriens en situation irrégulière, si justifiée soit-elle, n’est nullement assurée de réussir, démontre l’ancien secrétaire général du ministère de l’Immigration.
LE FIGARO – Dans nos colonnes, le ministre de l’Intérieur a confirmé l’opération Wuambushu, à savoir une vaste opération de démantèlement des bidonvilles à Mayotte, avec plus de 1800 policiers et gendarmes, qui doit commencer aujourd’hui. Quelles sont les raisons d’une telle opération?
Patrick STEFANINI – Mayotte est un véritable laboratoire de l’immigration clandestine. On considère aujourd’hui que la moitié de la population de l’île est étrangère et qu’un tiers est composé de clandestins, qui viennent très majoritairement des Comores. C’est le résultat d’un processus historique ancien. En 1975, trois des îles de l’archipel des Comores deviennent indépendantes, mais pas la quatrième, Mayotte. Parmi ces trois îles, celle qui est la plus proche de Mayotte est l’île d’Anjouan…