INTERVIEW – Aujourd’hui, l’hypothèse de la mort d’un policier dans un guet-apens est parfaitement intégrée dans les scénarios auxquels se préparent les forces de l’ordre.
Thibault de Montbrial, avocat au barreau de Paris, est le président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure.
LE FIGARO. – Le 24 octobre, à Mantes-la-Jolie, des policiers ont été attaqués par des dizaines de jeunes. Comment se fait-il qu’aucun n’ait été interpellé?
Thibault DE MONTBRIAL. – L’absence d’interpellation est liée à la difficulté tactique d’intervention sur le terrain. Lors de ces guets-apens, qui se multiplient, les assaillants attirent les forces de l’ordre sur un terrain qu’ils connaissent parfaitement et où les possibilités de manœuvre pour les policiers sont très réduites. Les agresseurs ont en outre le visage masqué et portent bonnets, capuches ou cagoules, ce qui complique leur identification, à moins que les enquêteurs ne parviennent à recueillir des objets sur lesquels ils auraient laissé des traces d’ADN.
«Tuez-les!» peut-on entendre distinctement dans la vidéo de l’affrontement… Ces heurts sont-ils de plus en plus violents?
Le phénomène n’est pas nouveau, mais…