Strictement définie et encadrée par la loi, la légitime défense pourrait-elle s’étendre à de nouvelles situations ?
Condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari, Jacqueline Sauvage va-t-elle bénéficier d’une liberté conditionnelle ? Sa demande est examinée ce jeudi en appel. Le tribunal d’application des peines de Melun avait rejeté sa première demande en août dernier. Suite à une intense campagne menée par son comité de soutien, Jacqueline Sauvage avait été partiellement graciée par le Président de la République.
« Policiers attaqués, citoyens en danger ! » : c’est ce que l’on pouvait lire hier en tête de cortège de la manifestation parisienne des policiers.
Le 8 octobre dernier, plusieurs de leurs collègues avaient été grièvement blessés à Viry-Châtillon, dans l’Essonne, après avoir reçu des cocktails molotov sur leur véhicule.
L’agression de trop pour de nombreux professionnels, qui manifestent leur colère depuis plusieurs jours. Hier, le ministre de l’Intérieur leur a promis des moyens supplémentaires.
Quel rapport entre ces deux actualités ?
Chacune d’entre elles repose la question de la légitime défense, et de ses éventuelles évolutions. Légitime défense différée dans le premier cas, pour répondre notamment à la problématique des violences conjugales, présomption de légitime défense dans le second, pour donner davantage de marges de manœuvre aux forces de l’ordre
« Faut-il revoir le périmètre de la légitime défense ? »