Une explosion s’est produite ce vendredi matin dans une rame de métro à Londres. Selon un dernier bilan, 22 blessés ont été admis dans les hôpitaux de la ville, certains souffriraient de brûlures mais aucun n’aurait été grièvement atteint.
Cet acte “terroriste” – le cinquième en six mois à Londres – s’est produit vers 08H20 (07H20 GMT) dans la station de Parsons Green, située au sud-ouest de la capitale britannique. L’attaque a été perpétrée à l’aide “d’un engin explosif artisanal improvisé”, a déclaré le commandant de l’unité antiterroriste de la police londonienne, Mark Rowley. Sur place, un périmètre de sécurité important a été mis en place. Le renseignement britannique intérieur, qui participe à l’enquête, a lancé un appel à témoin et a demandé aux Londoniens de rester “vigilants et en alerte”, sans paniquer.
Cette attaque intervient dans un contexte de menace terroriste, après une vague d’attentats revendiqués par le groupe djihadiste État islamique ces derniers mois au Royaume-Uni, mais aussi en France. A Paris, un militaire de l’opération Sentinelle a été attaqué, ce vendredi matin, dans une station de métro. L’agresseur a été maîtrisé et aucun blessé n’est à déplorer. L’attaquant aurait tenu des propos faisant référence à Daech. Le parquet antiterroriste a été saisi. “Cette nouvelle attaque légitime pleinement ce que nous voulons faire, c’est-à-dire rendre ce dispositif encore plus imprévisible, encore plus indécelable pour les agresseurs potentiels”, a réagi la ministre des Armées Florence Parly alors que le gouvernement a annoncé une réforme de l’opération Sentinelle. Le dispositif mobilise aujourd’hui 6000 hommes et femmes dans tout le pays pour lutter contre le terrorisme.
Depuis le début de l’année, une douzaine d’attentats ont été déjoués en France avait indiqué ces derniers jours le ministre de l’Intérieur. Des boîtes de nuit parisiennes ou le métro de Lille étaient notamment visés. D’autre part, un atelier d’explosifs clandestin, servant à fabriquer du TATP, a été découvert le 6 septembre dernier à Villejuif “grâce à la vigilance d’un de nos concitoyens”, avait précisé mardi Gérard Collomb. Ce laboratoire clandestin avait été démantelé par hasard, après le signalement d’un plombier qui intervenait sur une fuite d’eau dans l’immeuble. Trois hommes avaient été interpellés.