Violences à l’hôpital
Le 9 avril, un brancardier a été violemment agressé au centre hospitalier de Challans (Vendée). L’agresseur, un patient de 35 ans, l’a insulté et frappé à plusieurs reprises, lui causant des blessures au visage et au thorax. Cet acte n’est pas anecdotique.
Chiffres clés [1]
- + 23% de violences envers les médecins en 2022.
- 2/3 des infirmiers ont été victimes de violences [2].
- 32% des victimes de violences physiques ont porté plainte en 2021.
- 20% des victimes de violences verbales ont porté plainte en 2021.
En 2022, le nombre de violences envers les médecins a augmenté de 23% et deux tiers des infirmiers ont été victimes d’agressions.
Conséquences
- Traumatisme psychologique pour les
- Départ de certains professionnels de la santé.
- Détérioration de la qualité des
Proposition de loi en cours
La violence à l’égard des professionnels de santé est devenue un problème majeur. Une proposition de loi a été adoptée en première lecture à l’Assemblée Nationale en mars 2024. Son objectif est de dissuader les agressions et de faciliter les démarches pour les victimes.
Cette proposition de loi renforce d’abord les sanctions. Les peines encourues pour les violences commises contre les personnels soignants et non-soignants seront plus sévères, que ce soit à l’hôpital, en clinique, dans un cabinet médical ou encore en pharmacie. Le vol de matériel médical sera également puni plus lourdement. Un nouveau délit d’outrage spécifique aux professionnels de santé sera créé.
Les professionnels de santé victimes de violences pourront désormais être soutenus par leur employeur. Ce dernier aura la possibilité de porter plainte à la place de la victime (avec leur accord). Les personnes agressées pourront déclarer l’adresse de leur ordre professionnel comme domicile au moment du dépôt de plainte, pour éviter de renseigner une adresse personnelle.4
Sources
[1] Observatoire de la sécurité des médecins, dans le Le Parisien, 10 avril 2024[2] Libération, 25 mai 2023
[3] Vie publique, 15 mars 2024